L’essentiel à connaître sur le taux de PSA
Le PSA est une protéine sécrétée par la prostate. Il sert d’indicateur d’anomalie de cette glande.
Le taux de PSA est nécessaire dans le dépistage du cancer de la prostate, le diagnostic et le suivi de la maladie.
La mesure du taux de PSA se fait par une analyse en laboratoire après une prise de sang. En fait, quand la prostate présente des anomalies comme une infection, un adénome, une enflure, un cancer, ou autre, le taux de PSA augmente.
Le calcul du taux de PSA
Le PSA se présente sous deux formes dans le sang :
- lié à une protéine
- libre, c’est-à-dire non lié à une protéine.
La somme totale de PSA est la somme de ces deux PSA (lié et libre). Le mode de dosage peut varier également, c’est pour cela que l’interprétation doit être faite avec prudence. La quantité normale dans le sang doit être inférieure à 4ng/ml. Dans certains cas, elle doit être inférieure ou égale à 2,5 ng/ml. Et dans de très rares cas, elle peut être à 5 ng/ml.
Pour information, on rapporte que le taux de PSA doit être de :
- moins de 2,5 ng/ml avant 50 ans,
- moins de 3,5 ng/ml de 50 à 60 ans,
- moins de 4,5 ng/ml de 60 à 70 ans,
- moins de 6,5 ng/ml pour les plus de 70 ans.
Ainsi, deux dosages ne suffisent pas pour confirmer un diagnostic de cancer de la prostate.
Il en faut plusieurs, de façon successive, et il est nécessaire d’effectuer d’autres examens (toucher rectal et biopsie).
Un dosage isolé et élevé de 4 à 10 ng/ml ne signifie pas grand-chose. Il implique seulement l’obligation de faire d’autres examens. En effet, l’augmentation peut être due à l’âge. De même, le taux de PSA libre inférieur à 12% par rapport au taux global de PSA implique une biopsie mais ne confirme pas un cancer.
Le premier dosage et les résultats
Après un premier dosage, si le taux de PSA est supérieur à la normale, le personnel médical doit d’abord et nécessairement s’assurer qu’il n’y a aucune infection prostatique ni maladie en formation dans la prostate. Il faut ainsi confirmer que dans les deux mois précédant cette première analyse, le malade ne présente aucun signe de maladie prostatique.
Cette procédure est obligatoire parce que la finastéride (Chibroproscar), médicament contre l’adénome de la prostate fait baisser de 50% le taux de PSA.
Après 15 jours, il faut un second dosage. Si le taux de PSA reste élevé, le médecin peut décider de vous envoyer consulter un urologue, de faire un toucher rectal ou une biopsie. La biopsie étant le dernier examen pour chercher éventuellement un cancer localisé ou un cancer avancé.
Le taux de PSA après traitement
- Après une opération chirurgicale, comme la prostatectomie radicale, le taux de PSA doit être de 0,1 ng/ml ou moins. Dans l’année qui suit cette opération, il faut pratiquer un autre dosage.
- S’il y a eu un traitement par rayons, le taux de PSA minimal n’est pas encore connu. On en déduit tout simplement que le médecin peut apprécier l’évolution du traitement suivant d’autres paramètres. Le PSA n’étant qu’un indicateur parmi d’autres.
- Si le patient suit un traitement hormonal, le taux de PSA diminue de nouveau à des valeurs basses. Le temps de variation peut être de 1 à 3 mois.
- Si le taux de PSA réaugmente après l’opération, la radiothérapie ou l’hormonothérapie, il y a récidive. Dans d’autres cas, on est en présence d’une métastase même si aucun symptôme n’apparait.
S’il y a effectivement réascension du taux de PSA et si elle est lente, il se pourrait que le traitement n’ait pas fonctionné et qu’il faille le changer. Mais pour cela, il faut voir si ce n’est pas l’effet indésirable d’un médicament surtout dans le cadre d’une hormonothérapie.
Conclusion
Le taux de PSA ne doit pas être interprété selon les chiffres mais selon l’état général du patient.
Le corps médical doit le faire avec précaution. Cela ne signifie pas qu’il faut toujours faire une biopsie, mais qu’il faut simplement agir prudemment. Le mieux, c’est de faire un second dosage ou même un troisième. De même, une consultation spécialisée est recommandée en cas de doute.
Le risque de cancer est à craindre lorsqu’il y a augmentation anormale du taux de PSA. Il faut savoir que la prostate produit autant de quantité de PSA pour une tumeur cancéreuse que pour 10 grammes d’adénome.
Ceci est également valable lors du suivi médical, après une prostatectomie radicale ou pendant un traitement médicamenteux. L’intervalle entre deux prises de sang doit permettre une meilleure analyse de la situation et enlever les paramètres pouvant agir sur le PSA (médicament, aliment, mode de vie, …). De plus, le taux de PSA ne mesure ni le stade d’un cancer, ni la présence de cellules cancéreuses ni même celle d’une tumeur.