Les traintements du cancer de la prostate
Le cancer de la prostate, lorsqu’il est diagnostiqué à temps, peut être traité. Les traitements varient en fonction du stade d’évolution de la maladie et de l’état de santé du patient.
D’autres paramètres comme le score de Gleason ou les préférences personnelles du malade sont également pris en compte.
Les objectifs sont nombreux :
- surveiller et freiner l’évolution du cancer,
- détruire les cellules cancéreuses, les tumeurs ou les métastases,
- prévenir les risques de rechute,
- retarder la croissance de la tumeur ou des métastases,
- traiter les symptômes,
- offrir une fin de vie décente.
L’opération chirurgicale
L’opération chirurgicale est une solution radicale.
Elle permet d’enlever les tumeurs ou les métastases, ou encore de guérir les cas de récidives. Il existe plusieurs types d’opérations pour le cancer de la prostate :
- la prostatectomie radicale: la prostate et les tissus environnants sont enlevés avec les vésicules séminales. C’est la chirurgie type du cancer de la prostate. Le médecin peut choisir entre 5 options pour la faire : rétropubienne, périnéale, laparoscopique, robotique ou avec préservation des nerfs ;
- la résection transurétrale de la prostate ou RTUP: une partie de la prostate est retirée. L’opération passe par le passage urétral et a pour but de soulager les troubles urinaires (causés par l’augmentation de volume de la prostate). Le chirurgien peut aussi l’utiliser pour enlever la tumeur. Cette opération ne concerne que les cas de cancer avancé ;
- la cryochirurgie: on utilise de l’azote pour geler puis détruire les cellules cancéreuses. Cette opération est encore au stade expérimental.
- le curage ganglionnaire pelvien ou lymphadénectomie pelvienne: les ganglions lymphatiques du bassin sont sectionnés. L’opération peut être couplée à une prostatectomie radicale.
A noter que l’opération n’est possible que sur un jeune patient. Il y a également des effets indésirables comme l’impuissance ou l’incontinence urinaire.
La surveillance active
La surveillance active est un mode de traitement direct, car le patient est suivi de très près par une équipe médicale. Le but étant de noter toute évolution de la maladie, toute dégénérescence du cancer ou toute croissance éventuelle pour pouvoir agir à temps.
Le malade est ainsi tenu de faire des examens tous les 3 à 6 mois, selon le cas, et de consulter le médecin presque tous les mois.
La radiothérapie
Le médecin peut proposer trois types de radiothérapie : radiothérapie externe, curiethérapie ou radiothérapie systémique. Elle est souvent recommandée pour les cas de cancer localisé de la prostate.
- La radiothérapie externe permet de détruire directement les cellules cancéreuses. Elle présente l’avantage d’être plus saine car les complications sont rares. Les secondaires comme les troubles digestifs, urinaires, ou sexuels peuvent apparaître mais ils peuvent également être traités.
- La curiethérapie rentre dans le traitement par surveillance active. Cette pratique utilise de petits grains radioactifs pour détruire les cellules cancéreuses présentes dans la prostate. Jusqu’à présent, les résultats restent convaincants. Mais seules les tumeurs de petite taille peuvent être traitées ainsi.
- La radiothérapie systémique reprend les mêmes procédés que la radiothérapie externe.
L’hormonothérapie
Des médicaments à base d’hormones sont également utilisés pour ralentir l’évolution du cancer de la prostate.
Mais généralement, les médecins les préconisent pour les cas de cancer avancé ou les cas de récidives. Ce traitement peut être recommandé seul ou en complément d’une radiothérapie.
La chimiothérapie
Comme dans tous les types de cancer, la chimiothérapie permet de guérir du cancer de la prostate.
Elle est souvent conseillée sur les cas où l’hormonothérapie n’a pas donné des effets positifs. Lorsque le patient présente un cancer de la prostate métastatique (stade IV), c’est-à-dire lorsque les cellules cancéreuses ont atteint les organes à proximité et que des métastases se sont formées, la chimiothérapie peut être couplée avec l’hormonothérapie.
En tant que traitement dur, la chimiothérapie est également utilisée sur les cancers récidivistes de la prostate.
Les corticostéroïdes
Ce sont des hormones à base de stéroïdes qui ont des effets anti-inflammatoires.
Les corticostéroïdes permettent de diminuer les enflures et d’équilibrer la réaction immunitaire. C’est pour cette raison qu’ils sont souvent complémentaires à la chimiothérapie. Ils aident également à apporter davantage de résultats (pour la chimio) et à réduire les effets secondaires.
Les principaux corticostéroïdes utilisés dans le traitement du cancer de la prostate sont la prednisone et la dexaméthasone, encore appelée décadron ou dexacone. Dans certains cas, ils sont administrés en tant que traitement principal. Ils ralentissent l’évolution et le développement des cellules cancéreuses et soulagent efficacement les douleurs.
Les traitements à base d’ultrason
Même si les traitements à base d’ultrason ne sont qu’à un stade expérimental, beaucoup de patients le choisissent pour faire avancer les recherches. En fait, comme ce traitement semble le moins invasif possible, il est déjà utilisé dans les cas de récidives du cancer de la prostate après un traitement via la radiothérapie.
Comment s’organisent les traitements ?
Aucun traitement n’est appliqué sur un patient sans son accord. En effet, beaucoup choisissent de simples soins pour calmer la douleur et pour se sentir mieux. D’autres refusent de se faire opérer ou optent pour les essais cliniques.
Dans ce dernier cas, les patients participent aux études et peuvent devenir des cobayes. Leurs consentements sont obligatoires. Il peut s’agir de tests de nouveaux traitements, d’une évaluation de différents traitements ou d’une expérimentation pure et simple de nouvelles techniques. Si vous avez choisi cette option, votre médecin traitant peut arrêter les essais s’il remarque que les tests contribuent à détériorer votre état de santé.
Aussi, des examens sont réalisés presque tout le temps pour étudier l’évolution de la maladie et les effets des traitements. Il faudra toujours passer par des prises de sang, et ce, jusqu’à ce que la guérison soit totale et que le taux de PSA se soit stabilisé. Un temps de suivi est également prévu. Il dure cinq années environ et permet d’étudier le rétablissement du patient.
Attention, beaucoup de personnes ont pu guérir du cancer de la prostate. Il faut simplement trouver le bon traitement et s’accrocher.
