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Tout ce qu’il faut savoir pour le dépistage et diagnostic du cancer de la prostate

Le dépistage et diagnostic du cancer de la prostate
Ecrit par admin

Le dépistage et diagnostic du cancer de la prostate

 

Le cancer de la prostate commence par des gênes pour uriner ou pour avoir une érection. Généralement, aucun signe extérieur ne se manifeste. Ce type de cancer est aussi associé à une hyperplasie bénigne ou un simple adénome. En effet, les symptômes sont similaires. Il y a du sang dans les urines ou le sperme.

Des manifestations urologiques anormales apparaissent aussi comme le besoin d’uriner très souvent ou les difficultés à éjaculer. Rarement et surtout lorsque le cancer atteint un stade avancé, des engourdissements se font ressentir avec des douleurs dans la vessie ou sur la colonne vertébrale. On appelle cette maladie la métastase osseuse. Mais aucun de ces signes ne traduit effectivement la présence d’un cancer de la prostate.

Il faut passer par le dépistage et le diagnostic.

Les moyens de dépistage du cancer de la prostate

Les moyens de dépistage du cancer de la prostate

Le cancer de la prostate peut être dépisté de plusieurs manières.

Les médecins, faute de moyens sûrement, ont toujours pensé qu’un toucher rectal suffisait. L’évolution de la médecine a permis de mieux cerner le sujet et de définir les modes de dépistage et de diagnostic fiables. Cela commence toujours par une prise de sang. Ensuite vient le toucher rectal. Et enfin, il y a la biopsie.

  • La prise de sang

Elle permet de mesurer le taux d’antigène prostatique (APS ou PSA). Son augmentation signifie que la prostate est le centre de divers troubles. En effet, Le taux de PSA dans le sang aide à détecter la présence de cellules cancéreuses. Mais il ne suffit pas à prouver qu’il y a effectivement un cancer.

Le PSA est produit par la prostate. La quantité moyenne est de 4 ng/ml. Donc, peu importe le résultat, aucun médecin ne peut se prononcer sur un cancer de la prostate après un dosage du PSA. Une augmentation peut traduire une hypertrophie bénigne de la prostate ou une inflammation ou bien une simple infection.

Cette précision est nécessaire pour que vous compreniez que plusieurs examens seront effectués par la suite. L’analyse permet d’ailleurs de mesurer l’évolution de la maladie ou la réussite des traitements. Bref, il sera toujours nécessaire de faire une prise de sang pour retrouver des signes de cancer.

  • Le toucher rectal

Le toucher rectal a été considéré comme le moyen de diagnostic du cancer de la prostate. Mais un grossissement de la prostate ou un changement de volume n’équivaut pas à un cancer. C’est pour cela que les médecins préfèrent attendre l’apparition des signes cliniques. Il peut s’agir de douleurs osseuses, d’insuffisance rénale ou encore de troubles urinaires ou érectiles.

Ainsi, le toucher rectal n’est qu’un examen partiel de la prostate. La palpation doit conduire à l’établissement d’un état de la prostate et non d’un cancer.

Cet examen est totalement indolore. Le médecin est tenu de mettre de la vaseline sur le doigt avant de l’enfoncer doucement dans l’anus. Il ne dure que deux à trois minutes. La structure prostate peut ainsi être modifiée, peu importe la cause. Son volume peut ne pas être normal tout comme sa forme ou sa consistance.

À noter que le toucher rectal n’est pas du tout obligatoire. Il est demandé lorsque le médecin juge qu’il est nécessaire. Vous pouvez choisir un simple dépistage par analyse du taux de PSA dans le sang pour commencer.

  • La biopsie prostatique

La biopsie prostatique peut se faire au cours d’une échographie transrectale. Le médecin utilise une aiguille pour des biopsies de prostate. Il prélève du tissu prostatique, une très faible quantité, pour les examiner au microscope. Cela lui permet d’établir le score de Gleason. Il s’agit d’un prélèvement de « carottes des tissus prostatiques » (morceaux de cellules prostatiques), notamment de 8 à 10 carottes.

Elle se fait sans anesthésie dans la majorité des cas. La piqûre fait un peu mal tout comme le prélèvement mais le geste est totalement indolore. Elle peut être faite sous anesthésie locale, et très rarement sous anesthésie générale. Vous pourrez ainsi effectuer une biopsie lors d’une consultation ou une hospitalisation de jour. On la réalise dans le cadre d’une hospitalisation conventionnelle que très rarement.

Après cette brève opération, le médecin vous demandera de vous allonger quelques minutes. Les résultats seront communiqués quelques jours après. L’urologue  est le plus habilité à le faire. Mais les radiologues peuvent également en être l’initiateur et celui qui fait le prélèvement.

Bref, la biopsie prostatique est le seul moyen pouvant confirmer un cancer de la prostate.

Le diagnostic exact n’est donc recevable qu’après cet examen. Le médecin ne le prescrit pourtant que lorsque le toucher rectal et le dosage du PSA ont suscité des doutes. Néanmoins, si aucune biopsie n’est réalisée, la maladie peut évoluer et éventuellement le cancer.

Les risques avec la biopsie

La biopsie provoque des effets indésirables.

Des complications peuvent survenir telles que des hémorragies ou des infections urinaires. Les saignements peuvent toucher l’urine, le sperme et les selles. Le patient peut également devenir fiévreux ou présenter des infections de la prostate. Dans le cas d’une fièvre post-biopsie, la consultation est obligatoire. Vous devriez voir votre urologue pour éviter les risques de septicémie ou votre médecin traitant.

C’est pour cette raison que des bandelettes de test urinaire et un bilan de coagulation sont demandés. Les risques peuvent ainsi être mieux traités. Toutefois, les saignements ne durent pas longtemps. Il sera obligatoire de prendre des antibiotiques. Le médecin donne une ordonnance avant la petite opération, et vous devriez prendre les antibiotiques prescrits deux heures avant.

Chronologie des examens cancer de la prostate

Chronologie des examens

Deux cas de figure peuvent se présenter :

  • Si la prostate est anormale lors toucher rectal et que la palpation laisse entendre un éventuel cancer, vous devriez faire une biopsie prostatique. Et ce, même si les analyses sanguines et le taux de PSA sont normaux.
  • Si la prostate est normale lors du toucher rectal, que le taux de PSA est supérieur à 4 ng/ml puis s’il augmente lors des prochains examens, une biopsie sera réalisée. En effet, comme nous l’avons dit, une seule prise de sang ne suffit pas. Plusieurs analyses donc plusieurs examens sanguins seront nécessaires.

Pour éviter l’évolution du cancer, car le cancer de la prostate est très souvent silencieux, il est conseillé de réaliser un dépistage précoce systématique.

Le but est de détecter le cancer à un « stade précoce » pour pouvoir le traiter. Certaines prédispositions génétiques peuvent aussi conduire à un cancer de la prostate. Les symptômes peuvent rester invisibles jusqu’à un stade avancé alors que les traitements sont refusés chez les patients âgés.

Ainsi, si vous avez une simple maladie de la prostate, il est préférable de dépister le cancer car, généralement, ce type de maladies est déjà le signe d’un cancer localisé.

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